Récit des vacances de DENZEL (2 mois) chez Papy et Mamy
Propos recueillis par Serge PIQUOT
Vacances éducatives
à Mézidon-canon
du 1 au 9 août 2008
Vendredi 25 Juillet 2008. J’arrive dans ma famille d’accueil. Tout le monde se présente. Franck, Valérie, Marie et Justine. Moi je suis DENZEL DE L’ABBAYE DE JUMIÈGES. Pas n’importe qui.
La semaine se passe très bien. J’essaie d’être sage, car si je dois rester le restant de ma vie autant donner une bonne impression dès le début.
Vendredi 1 Août 2008, tout le monde en voiture, on part en vacances. Chouette, la belle vie me dis-je… Après une heure et demie de route, on arrive à Mézidon-Canon, chez des gens que j’ai déjà vus il y a peu de temps. Accueil tout sourire, je suis l’attraction.
Le lendemain matin, de bonne heure, ma famille d’accueil part en voiture, la mine pas forcément joyeuse, me faisant un signe de la main, comme si c’était triste de partir en vacances.
Moi je suis resté avec les vieux, Papy et Mamie m’ont-ils dit. Je vais leur montrer qui j’étais et comment je voyais les choses se passer. D’abord j’ai fait la grosse commission sur le sol de la salle. Pas content le Papy la main levée et m’indiquant que je devais faire dehors. Je comprends rien, lui a bien fait dans un petit coin avec de la lumière.
Le lendemain. J’ai fait pipi sur le tapis. Même remontrances. J’ai compris que malgré mon rang, c’est dehors que je devais m’acquitter de ces besoins. Résultat, il a l’air malin le papy avec sa pelle et son bout de bois à ramasser toutes mes crottes. J’en fais exprès, je fais partout même sur les graviers qu’ils m’interdisent de mettre dans ma gueule. Ca les emmerde bien. Oh quel humour. Vous avez compris au moins. Après le ramassage, il met tout dans un papier journal. Pourquoi pas me donner le papier directement ?..
La mamie aussi y va de ses remontrances. Par exemple, Lundi. J’avais les pattes mouillées et j’ai voulu nettoyer la fenêtre, côté terrasse. Pas eu le temps de finir. Autre exemple, toujours Lundi j’ai voulu mordiller le petit meuble à côté du canapé ; me faire les dents en quelque sorte. Scandale, pauvre petit meuble…
Mardi, après avoir goutté au lierre dans le couloir (entre nous c’est dégueulasse) je me suis attaqué à la peau de chèvre. Coriace une peau de chèvre, même morte, je l’ai traînée jusque dans la salle. Elle n’a rien dit, pas comme Mamie…
Vous avez vu les pavés devant le garage comme ils sont propres. C’est grâce ou à cause de moi. Je vous explique : j’adore manger la terre et encore plus ce qu’il y avait entre les pavés/ terre et mousse, une tendresse. Eh bien non, rien que pour m’embêter Papy et Mamie ont gratté tous les joints et enlever tout ce que j’aimais. Fallait les voir transpirer à grosses gouttes. De la terre, j’en ai trouvé ailleurs…
C’est le soir que j’aime bien jouer. Dans la journée il fait trop chaud. Papy joue un peu, me sort, mais se couche trop tôt. C’est surtout Mamie qui attend que je m’endorme, comme un bébé. Elle a dû me porter plusieurs fois sur mon tapis.
Côté bouffe, c’est toujours pareil…
Avant de terminer, vous avez vu le barème des punitions. Stupide, je ne sais toujours pas ce qu’est un martinet. Par contre Mamie me menace avec une torche en papier et là j’ai la trouille.
Conclusion, j’ai passé de bonnes vacances tranquilles, à la campagne, et on s’est bien occupé de moi.
Maintenant, je dois retourner à la ville, supporter quatre personnes qui veulent m’apprendre les bonnes manières. Fais pas ci, fais pas ça, un chat qui me fait la gueule.
La vraie vie de chien va commencer.
OUAF, Papy et Mamie
A l’année prochaine, si je dois revenir.
En langue Golden Retriever :
OUAF veut dire MERCI
OUAF OUAF deux fois Merci, c’est pas compliqué